
TÉMOIGNAGES
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Mais je passe mon temps à en parler. La démarche de ce collectif est fondamentale, et j'y ai vu beaucoup de signataires que je connais et dont je sais qu'ils/elles ont toujours œuvré pour l'honneur de l'humanité. C'est d'autant plus fondamental que l'acte violent sanguinaire, du 7 octobre a été VOLONTAIREMENT mal interprété comme un acte antisémite, imposant aux peuples d'adhérer à cette vision, simplement pour ne pas parler du fond du problème : la question de la colonisation. Et hélas je pense que les Juifs vont payer très cher cet amalgame dont le résultat, entre autres, est une remontée de l'antisémitisme, d'où l'importance et l’honneur de votre démarche, MERCI.
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Monsieur le président,
Depuis le 7 octobre la situation au Moyen-Orient est catastrophique, violente, haineuse, et, pour tout vous dire, déprimante, en particulier pour moi.
Tous les jours apportent leur lot d'exaction et de destruction. Chacun de nous en a une conscience plus ou moins vive.
Le monde bascule dans la transformation de l'état de droit à l'état de la force brute.
Et moi, dans tout ça je ne sais plus qui je suis. Avant le 7 octobre, ma judaïté ne se discutait pas, elle m'appartenait. Je faisais partie du monde juif, celui qui donne la primauté de l'écrit sur l'oral, celui qui cultive un sens de l'éthique, celui qui a une connaissance de son histoire et par où est passé le peuple juif, celui qui essaye de préserver un système d'entraide.
Tout ça a volé en éclat.
On ne peut pas accepter que les méthodes israéliennes soient les mêmes que celles du Hamas. On ne peut pas accepter les tirs sur des foules désarmées, on ne peut concevoir qu'Israël aide les gardiens de la révolution iranienne à rester en place. Le blocus de l'information, l'utilisation de l'arme de la nourriture, le déplacement incessant des populations, la création d'un ghetto sont des actes barbares et inadmissibles, quand on sait d'où on vient. Je ne pouvais pas imaginer que le seul projet politique du gouvernement israélien soit la politique du « Lebensraum » des nazis. Et je ne supporte plus l'instrumentalisation par l'État israélien du passé victimaire du peuple dit « élu » .
Comment peut-on rester Juif au milieu de tant de violence, de tant de silence des religieux de tout bord, de tant de mensonges historiques, de si peu de perspective de paix, de l'alliance de l'État d'Israël avec tous les États des droites extrêmes antisémites.
Par sa politique, Israël sape tous les fondamentaux de la pensée juive, de l'histoire juive, de l'éthique juive, et tout ça justifié par un discours victimaire et paranoïaque.
La communauté juive va se diviser en deux parties. La première, pro-Israélienne, va honnir la France et les Français (antisémites ou terroristes) et fera son « aliya ». La seconde va se fondre dans la nation. Il n'y aura plus de diaspora, il n'y aura plus d'âme juive française, les lieux de notre mémoire vont disparaître les uns derrière les autres, dans l’ambiance d'antisémitisme que nous connaissons actuellement.
Monsieur le président, prenez du recul, ne soyez plus l'ambassadeur bis d'un État dont les objectifs colonialistes ne sont même plus cachés. Devant la division profonde de la communauté juive, il vous faut réagir, sinon vous ne serez le président que d'une coquille vide.
Cordialement,
Marcel Levy
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Merci d’honorer les mémoires de vos ancêtres et des résistants sacrifiés par l’idéologie du nazisme.
Merci de donner de l’hospitalité à l’amour et à la justice dans votre for intérieur et de laisser cette étincelle briller et illuminer, prendre vie, pour inonder ce monde d’espoir.
Merci, par votre combat, de dire que vous ne cautionnez pas ce génocide orchestré et assumé par des sanguinaires qui ont violé l’humanité depuis trop longtemps.
Merci de croire au vivre ensemble. Je serai à vos côtés, dans tous les combats, contre l’antisémitisme, et le génocide à GAZA.
J’ai foi en l’humanité et quand je vois que beaucoup de Juifs ne cautionnent pas la politique purulente de NETAYAHOU je pense que nous avons grand espoir de libérer ce monde de cette gangrène qui tue au nom d’une terre, d’une idéologie, ou de l’argent.
Ma monnaie est l’amour, et je la distribue en n’attendant en retour que le partage.
Une citoyenne du monde, qui n’a ni culte ni religion, mais qui a foi en la fraternité.
Et je prie chaque jour un Dieu que je ne nomme pas, et qui n’appartient à aucun livre et dogme (je respecte les croyances de chacun), je prie pour tous les peuples opprimés de ce monde et que la PALESTINE retrouve son visage malgré la balafre infligée.Hanifa Meziri